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JE M’INFORME

Face aux dangers d’internet, des interventions de la BPDJ dans notre collège.

Cette semaine, ce fut au tour des élèves des classes de 5ème du collège d’aborder le thème des dangers d’internet et des réseaux sociaux avec la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile de la gendarmerie de Dumbéa, la BPDJ.

Cyberharcèlement, pédophilie, arnaques, usurpation d’identité et menaces : si les plus jeunes passent des heures en ligne, internet n’en reste pas moins potentiellement dangereux. Dans de nombreux établissements de la Nouvelle-Calédonie, la gendarmerie intervient auprès des élèves pour des séances de prévention.

Cette semaine, ce fut au tour des élèves des classes de 5ème du collège d’aborder ce thème avec la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile de la gendarmerie de Dumbéa, la BPDJ.

Que font les enfants sur internet lorsque les parents ont le dos tourné ?

Bien souvent, les plus jeunes maîtrisent à la perfection les nouvelles technologies : utiliser un réseau social, jouer en ligne, regarder des vidéos, discuter sur des forums et des chats, c’est un jeu d’enfant (c’est le cas de le dire) !


Mais si les adolescents ont parfois le sentiment que le web n’a aucun secret pour eux, il n’en est pas moins dangereux. Risque de faire de mauvaises rencontres, harcèlement, menaces, arnaques : les jeunes ne se méfient pas toujours autant qu’il le faudrait.

Pour les aider à se protéger, des interventions sont organisées dans les établissements scolaires par les forces de l’ordre. Ce mardi, des séances étaient par exemple proposées aux élèves de 5e du collège de Dumbéa Sur Mer. Elles sont animées par des gendarmes de la Brigade de Prévention de la Délinquance Juvénile (BPDJ).

Ca ne leur pose pas de problème de parler à des inconnus alors qu’ils savent que c’est potentiellement dangereux.

La BPDJ est très souvent dans les collèges, et elle est parfois surprise par le manque de prudence des adolescents sur le net : "Ils ont conscience des dangers, mais quand ça leur arrive ils ne réalisent pas tout de suite. Je pense notamment à la prise de contact avec des gens qu’ils ne connaissent pas, ça ne leur pose pas de problème de parler à des inconnus alors qu’ils savent que c’est potentiellement dangereux. Les gros soucis que l’on rencontre avec les jeunes c’est la diffusion d’images. _Ils envoient une photo dénudée au petit-copain ou à la petite-copine_, et la photo fait le tour du collège. Ça peut commencer tôt, en sixième ou en cinquième on en entend déjà parler."

Sur les dangers d’internet, il y en aurait des choses à dire ! Mais la séance ne dure qu’une heure et l’Adjudant s’adapte donc à la classe qu’elle a devant elle : "On part du principe que si la communication s’établit entre eux et nous et que l’on ne montre pas tout notre Powerpoint, c’est pas grave. Chaque classe est différente, donc autant parler des problèmes qui les touchent et qui les concernent."

Des contenus inappropriés à leur âge

La séance débute donc par un petit sondage à main levée. À la question "Qui à un ordinateur en libre accès dans sa chambre ?" une petite dizaine d’élèves répondent par l’affirmative. Mais à la question "Qui a un téléphone portable ?" c’est presque toute cette classe de cinquième qui lève la main.

Ces adolescents utilisent téléphones, ordinateurs, tablettes et consoles de jeux plusieurs heures par jour, et consomment parfois des contenus qui ne leur sont pas destinés. L’Adjudant prend l’exemple du jeu vidéo GTA : "Ce jeu est interdit aux moins de 18 ans. Et pourtant vous êtes plusieurs à y jouer. Le problème c’est qu’il y a de la violence, de la violence sexuelle, verbale, il y est question de drogue. Bref dans GTA, il y a tout !"

"Il m’a demandé de lui envoyer une photo de moi. Il m’a dit que j’étais la plus belle du monde"

Mais l’intervention s’oriente rapidement sur le risque de rencontrer des personnes malintentionnées. C’est notamment arrivé à Naëlla. Cette élève en classe de 5ème a reçu il y a quelques mois une demande en ami sur un réseau social : "J’accepte tout le monde, donc j’ai accepté. Il m’a dit qu’il me connaissait mais que moi je ne le connaissais pas. Il m’a ensuite demandé de lui envoyer une photo de moi, ce que j’ai fait. Il m’a dit que j’étais la plus belle du monde, mais j’ai fini par l’insulter et le bloquer."

Des interventions qui ne sont pas dans le programme.

L’Adjudant conclut la séance par quelques conseils, essentiellement du bon sens : "On ne parle pas aux inconnus puisqu’un pseudo peut cacher n’importe qui. On n’envoie pas de photos de soi à quelqu’un d’autre. Attention aux pédophiles et à toutes les personnes malintentionnées...."

Le collège de Dumbéa Sur Mer n’est pas obligé de mettre en place ces séances de prévention puisqu’elles ne sont pas dans les programmes scolaires. Mais le collège fait appel aux gendarmes de la BPDJ, que nous remercions très chaleureusement, depuis plusieurs années déjà, pour organiser ce type d’interventions mais parce que l’avenir appartient à la jeunesse, nous renouvellerons ces rencontres l’an prochain.

Mise à jour : 27 août 2020

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